Protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels

Soyons toutes et tous des défenseurs de la protection en plaçant les droits et la dignité des victimes et survivant·e·s au centre de nos efforts.
— Dr Natalia Kanem, directrice de l’UNFPA.

La vision de l’UNFPA consiste à favoriser une culture organisationnelle bienveillante, qui crée un environnement sécurisé et inclusif de confiance et de respect, où les droits et la dignité des équipes de l’UNFPA et des personnes et communautés que nous aidons sont reconnus, promus et protégés, et où toutes et tous se sentent en capacité de parler librement, pour eux ou pour les autres, et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir toute forme d’exploitation, d’abus ou de harcèlement sexuels, et y répondre de manière adaptée.

L’UNFPA fait preuve d’une tolérance zéro vis-à-vis de toutes les formes d’atteintes sexuelles, qu’elles soient commises à l’encontre d’une personne bénéficiaire d’une aide humanitaire ou d’un·e collègue au sein de ses équipes. L’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels constituent une violation des droits de la personne et trahissent les valeurs fondatrices des Nations Unies. Ce sont les intérêts et la dignité des personnes affectées qui guident l’UNFPA dans son approche de la prévention, de la prise en charge et de l’assistance.

La stratégie de l’UNFPA en matière d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels

La stratégie de l’UNFPA est multidimensionnelle et axée sur les victimes, pour prévenir et prendre en charge efficacement les atteintes sexuelles. Cette stratégie se concentre sur plusieurs mesures concrètes, regroupées en trois objectifs clés – la prévention, la prise en charge et l’assistance – soutenus par un solide cadre institutionnel.

Le cadre général

Les efforts de l’UNFPA en matière de protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels sont guidés par un cadre général cohérent composé de documents d’orientation et de ressources complémentaires. L’UNFPA adhère au Bulletin du Secrétaire général sur l’exploitation et les abus sexuels, applicable à tout le personnel de l’ONU (ST/SGB/2003/13). De plus, l’agence dispose d’une politique spécifique sur la prohibition du harcèlement, du harcèlement sexuel, de l’abus d’autorité et de la discrimination. La Politique de contrôle de l’UNFPA incarne le principe de tolérance zéro pour les actes répréhensibles, qui comprennent l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels. De plus, la Politique de protection contre les représailles instaure un cadre et une procédure qui protège le personnel de l’UNFPA.

La structure organisationnelle

L’UNFPA a déployé une structure organisationnelle harmonisée dédiée à la protection contre l’exploitation et les abus sexuels, pour assurer une réponse efficace à tous les niveaux de l’agence. En avril 2018, le directeur général adjoint à la Gestion a été nommé correspondant principal pour la Protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels et est responsable du développement et de la mise en œuvre d’une stratégie intégrée dans ce domaine. Le correspondant principal bénéficie de l’appui du Coordonnateur et du Spécialiste en matière de Protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels. L’UNFPA dispose d’un réseau mondial de correspondants aux niveaux régional et national pour mettre en œuvre une aide sur le terrain.

La prévention

L’UNFPA mène des vérifications rigoureuses avant l’emploi de nouveaux membres du personnel. L’agence utilise la base de données « Clear-check », qui couvre toutes les branches des Nations Unies, pour éviter d’employer ou de réemployer des personnes présentant des antécédents en tant qu’auteures d’exploitation, d’abus ou de harcèlement sexuels.

Tout le personnel employé par l’UNFPA doit suivre une formation obligatoire sur la protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels ; les personnes présentant un niveau de responsabilité plus élevé (chef·fe·s d’équipes et correspondants principaux) reçoivent une formation supplémentaire adaptée.

L’UNFPA ne collabore avec aucune organisation qui ne prendrait pas les mesures adaptées pour lutter contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels. Pour cela, la prohibition de ces actes fait partie des accords signés par l’UNFPA avec ses fournisseurs individuels, ses titulaires de contrats de service, et ses partenaires opérationnels. Comme l’UNFPA mène principalement ses actions par l’intermédiaire de partenaires opérationnels, les initiatives les plus récentes ont consisté à s’assurer que ces partenaires ont les capacités adaptées à la prévention, à la prise en charge et à l’assistance. Pour le garantir, l’UNFPA a intégralement appliqué le Protocole des Nations Unies sur les allégations d’exploitation et d’atteintes sexuelles impliquant des partenaires opérationnels, et a lancé, en collaboration avec d’autres partenaires des Nations Unies, un outil harmonisé pour évaluer, renforcer et surveiller les capacités des partenaires en matière de protection contre les diverses formes d’abus sexuels.

La prise en charge

Toute forme d’exploitation, d’abus ou de harcèlement sexuels est formellement interdite, constitue un acte répréhensible et sera traité par l’UNFPA comme une priorité. Le personnel de l’ONU ne dispose d’aucune immunité pour des actes criminels, et l’organisation ne protège pas les personnes qui se rendraient coupables de ces actes.

Le personnel de l’UNFPA est soumis à une obligation de signalement d’allégations d’exploitation ou d’abus sexuels auprès du Bureau d’audit et d’investigations, à l’aide des outils confidentiels disponibles ici, notamment du formulaire de signalement en ligne disponible dans cinq des langues officielles des Nations Unies.

L’UNFPA publie chaque année, sous forme anonymisée, les détails de toutes les investigations pour acte répréhensible, dont celles qui concernent l’exploitation, les abus ou le harcèlement sexuels, ainsi que les sanctions prises contre leurs auteur·e·s. De plus, l’UNFPA signale en temps réel toutes les allégations d’exploitation ou d’abus sexuels au Secrétaire général. Depuis mai 2019, ces allégations sont consultables dans l’outil électronique iReport SEA Tracker.

Améliorer l’accès au signalement et aux dépôts de plainte est d’une importance capitale. À cet effet, l’UNFPA a déployé le Formulaire de rapport d’incident, commun à toutes les branches des Nations Unies, et a proposé des formations sur l’utilisation de cet outil dans le cadre de toutes les opérations obligatoires, pour assurer que la facilitation du traitement des allégations soit menée de manière cohérente. 

Assistance et protection

Tou·te·s les employé·e·s de l’UNFPA sont protégé·e·s contre les représailles en cas de signalement d’allégations d’exploitation, d’abus ou de harcèlement sexuels formulées de bonne foi. Les représailles sont strictement interdites, et constituent, si elles sont établies, une faute passible de sanction. Les membres du personnel qui pensent avoir été victimes de représailles peuvent déposer un recours informel ou une plainte auprès du Bureau de la déontologie, à l’adresse ethicsoffice@unfpa.org.

L’UNFPA dispose d’une expérience institutionnelle en matière de réponse à la violence basée sur le genre, et il est donc prioritaire pour l’agence d’assurer aux victimes d’exploitation et d’abus sexuels un accès à une assistance de qualité. En collaboration avec ses partenaires, l’UNFPA propose une aide essentielle et un soutien aux victimes.

En 2020, l’UNFPA a mis en place le Protocole des Nations Unies sur la prise en charge des victimes d’exploitation et d’atteintes sexuelles, dont l’objectif est d’élaborer un socle commun de normes et de standards renforçant une approche coordonnée et systémique de la prise en charge et du soutien des victimes, en faisant de leurs droits et de leur dignité une priorité. Les victimes de tels abus peuvent ainsi trouver de l’aide auprès des services de prise en charge de la violence basée sur le genre.

Pour assurer le bien-être et la santé psychosociale de ses équipes, et pour favoriser un environnement sûr et bienveillant pour ses employé·e·s, l’UNFPA a pris des mesures visant à améliorer la disponibilité et la qualité des services dédiés au personnel. Toutes les personnes travaillant pour l’UNFPA peuvent désormais bénéficier de services d’accompagnement grâce au Programme d’aide au personnel (EAP), au Rome Institute, ainsi qu’à des spécialistes de prise en charge du personnel. Des ressources et des aides spécifiques ont été créées pour les employé·e·s ayant besoin d’aide dans des cas de violence au sein du couple. Par ailleurs, l’UNFPA est en train d’établir un réseau d’Animateur·ice·s pour un lieu de travail respectueux, qui pourront selon les cas assister le personnel dans sa première intervention. Ce programme est actuellement en test dans 12 pays.

Le mandat de Champion·ne du CPI pour la Protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels

En janvier 2021, la directrice de l’UNFPA, le Dr Natalia Kanem, a accepté la mission de Championne du Comité permanent inter-organisations (CPI) sur la Protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels. Ce mandat est une occasion unique pour l’UNFPA de défendre une approche systémique et axée sur les victimes, tout en se servant de son expertise en tant que principale agence de lutte contre la violence basée sur le genre. En s’appuyant sur le travail des Champion·ne·s précédent·e·s et grâce à son expertise unique, l’UNFPA se concentre sur des résultats prioritaires clés visant à renforcer cette approche centrée sur les victimes, dans le cadre de la réponse du secteur humanitaire aux atteintes sexuelles.

Pour en savoir plus sur ce mandat, consultez aussi la page de l’UNFPA qui lui est dédiée.


La directrice de l’UNFPA, le Dr Natalia Kanem, à Cox's Bazar au Bangladesh. Crédit : UNFPA

« Nous souhaitons créer un environnement humanitaire où les personnes se sentent respectées et en sécurité, et dans lequel elles peuvent avoir accès aux services de protection et d’assistance dont elles ont besoin, sans craindre l’exploitation ou la violence. Je m’engage personnellement à défendre cette vision, en prenant le rôle de Championne. » – Dr Natalia Kanem, directrice de l’UNFPA

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