État de
la pratique de
sage‑femme sages-femmes 2021

À la mémoire de tous les membres du personnel de santé décédés des suites de la Covid-19
Accompagner le personnel de santé pour répondre aux besoins des femmes, des nouveau-nés et des adolescents partout dans le monde
© Gates Archive/Nelson Owoicho
© Felicity Copeland

Pourquoi porter notre attention sur les sages-femmes ?

Les sages-femmes sont en mesure de répondre à 90 % des besoins en matière d’interventions essentielles de santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale et des adolescent·e·s (SSRMNA).

À l’échelle mondiale, on observe une pénurie de sages-femmes à hauteur d’environ 33 %.

© Felicity Copeland

Le rôle décisif des sages-femmes

Les sages-femmes améliorent la santé et le bien-être des femmes, des adolescent·e·s et des nouveau-nés, tout en permettant à davantage de personnes de bénéficier de soins sûrs et efficaces.

Les sages-femmes pourraient sauver 4,3 millions de vies par an d’ici 2035 selon les projections.

La pénurie mondiale de sages-femmes

À l’échelle planétaire, il manque 1,1 million de professionnel·les de SSRMNA, >dont 900 000 sages-femmes.

C’est dans les pays à faible revenu et en Afrique que la pénurie est la plus préoccupante, avec un déficit potentiel de 750 000 sages-femmes d’ici 2030.

Pourquoi observe-t-on une telle pénurie ?

Les investissements en faveur des professionnel·le·s de santé en général, et des sages-femmes en particulier, sont insuffisants, alors même que les données sur la santé mondiale récemment publiées par The Lancet montrent que les sages-femmes jouent un rôle primordial pour améliorer la santé et prévenir les décès.

© Amorim Flavia

La pénurie mondiale de sages-femmes

Selon L’État de la pratique de sage-femme dans le monde 2021, 900 000 sages-femmes manquent à l’appel. Les prévisions à l’horizon 2030 indiquent que la pénurie sera de l’ordre de 750 000 professionnel·le·s, si tous les pays maintiennent leur cadence actuelle. Le graphique ci-après montre comment cette évolution devrait varier selon les régions. Au niveau mondial, l’amélioration devrait essentiellement concerner la région de l’Asie et du Pacifique.

Ampleur de la pénurie de sages-femmes

États arabes
80000
Asie et Pacifique
200000
Europe de l’Est et Asie centrale
3500
Afrique de l’Est et Afrique australe
330000
Amérique latine et Caraïbes
110000
Afrique de l'Ouest et Afrique centrale
150000
Autre
65000
0 100 000 200 000 300 000
États arabes
65000
Asie et Pacifique
100000
Europe de l’Est et Asie centrale
1500
Afrique de l’Est et Afrique australe
330000
Amérique latine et Caraïbes
100000
Afrique de l'Ouest et Afrique centrale
100000
Autre
70000
0 100 000 200 000 300 000
États arabes
60000
Asie et Pacifique
70000
Europe de l’Est et Asie centrale
1000
Afrique de l’Est et Afrique australe
330000
Amérique latine et Caraïbes
100000
Afrique de l'Ouest et Afrique centrale
90000
Autre
75000
0 100 000 200 000 300 000

Source : Projections relatives à la pénurie mondiale de sages-femmes d’après le rapport SoWMy 2021

Nombre de décès évitables en palliant la pénurie de sages-femmes

Décès maternels évités par an
Décès néonatals évités par an
Mortinaissances évitées par an
Décès maternels évités par an
Décès néonatals évités par an
Mortinaissances évitées par an

Source: Projections relatives au pourcentage de décès évités, issues de l’article de The Lancet sur le rôle décisif des sages-femmes

Pourquoi investir en faveur des sages-femmes ?

En renforçant et en autonomisant pleinement les effectifs de sages-femmes, nous pourrons améliorer l’accès des femmes, des enfants et des adolescent·e·s aux soins de santé. Par ailleurs, une population en meilleure santé est garante d’une économie plus performante.

Le fait d’investir en faveur des sages-femmes renforcera les systèmes de soins de santé primaires et posera les jalons d’une couverture sanitaire universelle.

Investir en faveur des sages-femmes sera le prélude à un monde plus équitable

Dans un système de santé équitable, l’accès aux soins n’est pas entravé. En augmentant le nombre de sages-femmes formé·e·s disponibles, on accroît le pourcentage de professionnel·le·s de santé à même de dispenser des soins.

L’amélioration de la SSRMNA passe par un renforcement des engagements et des investissements en faveur des sages-femmes.

© UNFPA/Geeta Lal
© Natasha Objava

2035 en point de mire

L’État de la pratique de sage-femme dans le monde 2021 appelle à donner la priorité à l’accès universel aux services essentiels de SSRMNA, en luttant pour l’égalité à tous les niveaux et en veillant à ne laisser personne de côté.

Ces investissements doivent être envisagés aux niveaux national, régional et mondial par les gouvernements, les décideurs politiques, les autorités réglementaires, les institutions d’enseignement, les associations professionnelles, les organisations internationales, les partenariats mondiaux, les organismes donateurs, les organisations de la société civile, ainsi que les chercheurs et chercheuses.

Quatre domaines d’investissement

Pour que les sages-femmes atteignent leur plein potentiel, il faut renforcer les investissements dans quatre domaines prioritaires :

Personnel de santé

Consolider les systèmes de données relatives au personnel de santé pour que la prise de décisions gagne en efficacité.

Mettre l’accent sur les soins de santé primaires qui permettent aux sages-femmes de dispenser un éventail complet de services de SSRMNA.

Enseignement et formation

Veiller à ce que les formateurs de sages-femmes possèdent les compétences et les connaissances nécessaires pour enseigner.

Concevoir des programmes de formation comprenant des modules interdisciplinaires qui encouragent le travail d’équipe et les soins respectueux de la personne, tous contextes confondus.

Prestation de services gérée par les sages-femmes

Traiter les sages-femmes comme des partenaires égales et respectées à tous les niveaux

Instaurer un environnement de travail habilitant, propice au développement d’un modèle de continuité des soins assurée par les sages-femmes et reconnaître leur capacité à pratiquer un large éventail d’actes et de services de SSRMNA

Leadership et gouvernance par les sages-femmes

Impliquer les sages-femmes dans les processus décisionnels et de planification à tous les niveaux du système de santé.

Renforcer la capacité institutionnelle des sages-femmes à exercer leur leadership et leur plaidoyer de sorte à permettre des soins de maternité parfaitement adaptés et respectueux de la personne.

L’impact des investissements en faveur des sages-femmes

Ces investissements permettent à davantage de personnes de bénéficier de soins de santé sexuelle et reproductive sûrs et efficaces.

Les sages-femmes accompagnent les mères afin qu’elles donnent naissance dans des circonstances favorables. En dispensant environ 90 % des services essentiels de SSRMNA, elles améliorent par ailleurs les résultats sanitaires.

© Elena Heatherwick

L’impact des investissements en faveur des sages-femmes

Une hausse des investissements pourrait sauver des millions de vies chaque année.

On estime que 4,2 millions de vies pourraient être sauvées tous les ans d’ici 2035 grâce à des soins obstétriques de qualité et à des services d’avortement sûrs et complets bénéficiant de l’apport des sages-femmes.

© Kim Carter

L’impact des investissements en faveur des sages-femmes

Ces investissements contribuent aux économies locales et nationales.

Le fait d’investir en faveur des sages-femmes peut susciter un volontarisme accru de la part des gouvernements et autres instances en matière de dépenses au service des soins de santé, augmentant ainsi le recrutement de professionnel·le·s de santé et stimulant la croissance économique.

© Gates Archive/Nelson Owoicho

L’impact des investissements en faveur des sages-femmes

Ces investissements contribuent à l’autonomisation des femmes et à l’égalité des genres.

Un plus grand nombre d’interventions supervisées par les sages-femmes permet aux familles d’être en meilleure santé, aux communautés d’être plus productives et au système de santé concerné de dispenser des services complets à toutes et tous

© Action for development
© Anushree Surin

Conséquences de la COVID-19

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’importance des investissements en faveur des sages-femmes en tant qu’actrices essentielles des soins de santé primaires. Elles se sont distinguées en assurant un large éventail d’interventions cliniques et en contribuant à la réalisation des objectifs de santé généraux.

Malheureusement, au plus fort de la pandémie, la formation des sages-femmes a été interrompue. Elles se sont vues privées de l’accès aux équipements de protection individuelle ; certaines n’ont pas perçu de salaires, tandis que d’autres y ont même perdu la vie. Malgré tout, elles continuent chaque jour à dispenser des soins aux femmes qui donnent la vie.

Sages-femmes pour 10 000 habitants

Les différentes nuances représentent le nombre de sages-femmes pour 10 000 habitants. La catégorie "sages-femmes" regroupe les sages-femmes professionnelles, les sages-femmes auxiliaires professionnelles, les sages-femmes sans statut défini, le personnel infirmier formé à l'obstétrique ainsi que les infirmiers auxiliaires professionnels formés à l’obstétrique. Cliquez sur un pays pour afficher les données clés et accéder au profil du pays SoWMy 2021
  • 10+
  • 4 - 9.99
  • 3 - 3.99
  • 2 - 2.99
  • 1 - 1.99
  • 0 - 0.99
  • non déclaré

Consulter les données de pays

Pour effectuer des recherches par pays, cliquez sur le pays de votre choix dans la liste de résultats afin de zoomer sur la carte du pays en question.

Ressources

Rapport

Résumé analytique

Faits principaux

Annexes numériques

Compléments

Les dénominations et contenus tels que présentés sur la carte ne sauraient refléter l’expression d’un quelconque parti pris de la part de l’UNFPA quant au statut légal d’un pays, d’un territoire, d’une ville ou d’une zone (ou des autorités qui les gouvernent), ou quant au tracé de leurs frontières ou délimitations. La ligne en pointillés représente le tracé approximatif de la ligne de contrôle dans l'État de Jammu et Cachemire sur lequel se sont accordés l’Inde et le Pakistan. Les parties n’ont, pour l’heure, pas trouvé d’accord sur le statut définitif de Jammu et Cachemire.

Nous utilisons des cookies et d'autres identifiants pour améliorer votre expérience en ligne. En utilisant notre site web vous acceptez cette pratique, consultez notre politique en matière de cookies.

X