Soudan

Les femmes et les filles continuent de payer le prix de la guerre au Soudan. Des millions de personnes ont dû fuir leur foyer, et le pays fait actuellement face aux plus forts niveaux d’insécurité alimentaire jamais enregistrés. Depuis le début de la saison des pluies, les crues ont encore aggravé la misère qui sévit dans le pays, et accru les risques de flambées épidémiques ; les signalements de cas de choléra sont en augmentation.

La guerre qui fait rage a privé les femmes et les filles de tout ce dont elles ont besoin pour survivre : nourriture, aide médicale, abri. Moins d’un quart des hôpitaux situés dans les provinces affectées par le conflit sont encore opérationnels. La plupart ont été détruits, pillés ou doivent se débrouiller avec un personnel restreint et une grave pénurie de médicaments et produits essentiels. Les établissements de santé qui fonctionnent encore sont submergés par l’afflux de personnes ayant besoin de soins, dont beaucoup sont déplacées à l’intérieur du pays, ce qui pousse le système de santé national vers la rupture. La plupart des femmes et des filles dans les zones touchées n’ont plus d’accès aux services de protection et de santé reproductive dont elles ont désespérément besoin.

Des niveaux de violence alarmants – viols, kidnappings, mariages forcés et mariages d’enfants continuent d’avoir des conséquences inacceptables pour les femmes et les filles, et créent un environnement de terreur pour cette population qui n’a que peu de possibilités de bénéficier d’un soutien, de services quelconques, ni même de la justice.

L’UNFPA travaille avec ses partenaires pour fournir des services essentiels de protection et de santé reproductive dans les zones comptant beaucoup de personnes déplacées. Cela comprend le déploiement d’équipes mobiles et de matériel pour renforcer les capacités de santé maternelle, notamment les soins obstétricaux d’urgence, la prise en charge clinique du viol, ainsi que le soutien à des espaces sûrs.

Mise à jour : 3 septembre 2024