En tant que plus grand programme traitant cette question, le Programme conjoint UNFPA–UNICEF (Fonds des Nations Unies pour la population et Fonds des Nations Unies pour l’enfance) sur l’élimination des mutilations génitales féminines : Accélérer le changement (Programme conjoint) cible les jeunes filles et les femmes les plus vulnérables et marginalisées, qui sont confrontées à de nombreux facteurs corrélés qui augmentent les risques d’être victime de cette pratique.
Le rapport annuel de 2019 présente les nombreuses actions du Programme conjoint pour donner les moyens aux jeunes filles et aux femmes de mener le changement. La création d’un environnement favorable par le biais de politiques et de lois, la fourniture d’un accès à un ensemble de services essentiels et la transformation des normes sociales et liées au genre par le biais d’efforts communautaires sont primordiales pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines. Il est tout aussi important de donner les moyens aux jeunes filles et aux femmes d’être des agents du changement.
Les efforts pour augmenter la responsabilité et renforcer la volonté politique à haut niveau ont entraîné le lancement par l’Union africaine de l’Initiative continentale pour l’élimination des mutilations génitales féminines, l’adoption d’une Déclaration et d’un Plan d’action pour traiter les mutilations transfrontalières par les pouvoirs publics d’Afrique de l’Est et l’annonce d’initiatives audacieuses de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Kenya pour respecter leurs engagements concernant la cible 5.3 des ODD sur l’élimination des mutilations génitales féminines d’ici à 2030.
En 2019, les résultats des 16 pays couverts par le Programme conjoint comprenaient :
- Plus de 2,8 millions de personnes ont participé à des déclarations publiques d’abandon des mutilations génitales féminines dans 3,362 communautés, soit une augmentation de 10 % du nombre de communautés par rapport à 2018.
- Le nombre de communautés établissant des structures de surveillance pour assurer le suivi des jeunes filles à risque en matière de mutilations génitales féminines suite à des déclarations publiques d’abandon a doublé par rapport à l’année passée.
- Depuis 2017, nous avons constaté une augmentation de 50% du nombre de communautés renforçant les capacités et les ressources pour les jeunes filles, afin qu’elles soient conscientes de leurs droits et puissent demander leur application.
- Trois fois plus de réseaux d’hommes et de garçons ont été établis (par rapport à 2018), ce qui permet aux hommes et garçons de remettre en cause les normes de genre discriminatoires.
Dans de nombreux pays, la pandémie de COVID-19 a désormais une incidence négative et disproportionnée sur les jeunes filles et les femmes, et menace de mettre à mal la cible 5.3 des ODD. Le Programme conjoint poursuivra son travail en partenariat avec les pouvoirs publics, la société civile, les groupes de femmes et de jeunes, les chefs religieux et traditionnels, ainsi que les communautés, pour promouvoir et protéger les droits des jeunes filles et des femmes, y compris le droit à l’autonomie, la sûreté et la sécurité sanitaires et corporelles, ainsi que l’absence de discrimination et de violence.