Women’s Health in the Workplace

A woman weaves a blanket.

Dans le cadre de son programme Women's Health in the Workplace (Santé des femmes au travail), l’UNFPA coopère avec des entreprises du monde entier pour aider les employées à parvenir à l’égalité des genres dans leur vie professionnelle et privée.

Selon l’Ethical Trading Initiative, environ 190 millions de femmes travailleraient pour des chaînes d’approvisionnement mondiales concentrées dans des pays qui enregistrent des taux élevés de non-satisfaction des besoins des femmes en matière de services de santé. Bien souvent, les besoins de ces travailleuses sont relégués au second plan, qu’il s’agisse de santé, de protection contre le harcèlement et la violence, ou encore d’équité salariale.

Les entreprises peuvent jouer un rôle d’agents du changement et permettre à davantage de femmes de faire valeur leurs droits en matière de sexualité et de procréation en aidant les travailleuses à surmonter certains des obstacles qu’elles rencontrent pour accéder à ces services : manque d’information, contraintes financières, horaires de travail, etc. 

L’UNFPA collabore avec des entreprises afin de répondre aux difficultés et aux besoins particuliers de leur personnel féminin dans différentes régions. Dans certains pays d’Europe de l’Est, le Fonds noue des partenariats avec le secteur privé et les gouvernements afin de lutter contre la violence basée sur le genre et de promouvoir des politiques familiales qui tiennent compte de la dimension de genre. En Asie et dans le Pacifique, l’UNFPA s’associe à des entreprises et à des usines pour proposer des services et des conseils de planification familiale sur place.

Les entreprises contre la violence domestique, UNFPA Turquie

« J’ai dû recourir à de nombreux arrêts de travail, puis à des jours de congé une fois mes jours d’arrêt épuisés, pour faire face aux conséquences de la violence conjugale. La peur de perdre mon emploi a rendu mes problèmes émotionnels et juridiques encore plus angoissants qu’ils ne l’étaient déjà. La perte de la totalité de mes jours d’arrêt maladie et d’une bonne partie de mes congés annuels a été un facteur de stress supplémentaire. Je m’efforçais de cacher cette relation abusive au travail. J’avais honte. De toute façon, qu’aurait pu faire l’entreprise ? » – Courriel anonyme adressé à un directeur des ressources humaines

La violence basée sur le genre, qui reflète et exacerbe les inégalités entre hommes et femmes, engendre des conséquences dévastatrices, non seulement pour les femmes, mais pour la société toute entière. Certaines études font état d’une forte prévalence (32 %) des violences sexuelles et physiques chez les femmes occupant des emplois de bureau et dénoncent l’absence de mécanismes d’intervention dans le secteur privé en Turquie. Ainsi, quels que soient leur profil et leur ancienneté professionnelle, les femmes restent soumises à des violences physiques, psychologiques et économiques. Cela s’explique en grande partie par les normes culturelles, la peur de perdre son emploi, la honte et la stigmatisation, mais aussi par l’absence de dispositifs de soutien qui leur permettraient de parler de ces violences et de se faire aider.

L’UNFPA défend l’égalité des genres et lutte contre la violence basée sur le genre dans tous les contextes, y compris sur le lieu de travail. L’UNFPA Turquie a aidé le Forum sur la gouvernance dans le secteur privé, mis en place par l’Université Sabanci, à rédiger un manuel destiné aux entreprises privées souhaitant venir en aide aux survivantes de violence basée sur le genre, en s’appuyant sur les résultats d’une étude parrainée par le Fonds. Plusieurs sociétés ont bénéficié de formations afin d’élaborer des politiques d’entreprise visant à lutter contre la violence domestique. La banque Garanti a été l’une des premières entreprises à y participer et a mis en place un service d’assistance téléphonique pour ses employées.

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