© UNFPA Ethiopia/Paula Seijo

Journée mondiale des réfugiés

20 Juin 2022

Global

En mai 2022, le monde a atteint le record peu réjouissant de plus de 100 millions de personnes déplacées de force. Cela constitue plus de 1 % de la population mondiale, et équivaudrait au 14e pays le plus peuplé de la planète, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Cette année, le thème de la Journée mondiale des réfugiés est le droit à demander l’asile, ce qui comprend des frontières sécurisées, l’impossibilité de forcer quelqu’un à retourner dans son pays si cela met en danger sa vie ou sa liberté, ainsi qu’un traitement digne et sans discrimination. Nous disons souvent que ces gens ont fui leur foyer, mais personne ne choisit de tout laisser derrière soi et de s’exposer à de la violence, à des abus et à de l’exploitation, surtout pas des femmes et des filles déjà vulnérables. Ce que fuient ces personnes, c’est le conflit (Afghanistan, Syrie, République démocratique du Congo), la guerre (Ukraine) et la persécution (Myanmar). Elles tentent d’échapper à des catastrophes, qu’elles soient induites par l’homme ou naturelles (Éthiopie, Kenya, Somalie). Des conditions désespérées sur lesquelles elles n’ont aucun contrôle en ont fait des réfugiées, des demandeuses d’asiles, des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ou des apatrides.

La Convention de 1951 des Nations Unies sur les réfugiés et le Protocole de 1967 établissent les droits des réfugié·e·s et leurs responsabilités vis-à-vis des pays d’accueil, ainsi que les obligations légales des États pour leur protection. Les réfugié·e·s doivent recevoir un traitement aussi favorable que celui des étrangers en général ou même des nationaux du pays concerné. La Journée mondiale des réfugiés a été célébrée pour la première fois le 20 juin 2001, pour marquer le 50e anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

On ne perd pas son droit à vivre en bonne santé, dans la dignité et libre de toute violence lorsqu’on perd presque tout le reste. Pour soutenir les femmes et les filles qui ont connu un déracinement, l’UNFPA distribue des kits dignité pour les aider à assurer leur hygiène menstruelle, propose des soins de santé sexuelle et reproductive dont une protection contre la violence basée sur le genre et des services d’aide sociale ou juridique, et offre aussi des soins maternels essentiels. Une clinique de santé reproductive gérée par l’UNFPA et Jordan Health Aid Society International, dans le camp de Zaatari qui accueille plus de 80 000 réfugié·e·s syrien·ne·s, a permis de mettre au monde plus de 14 000 bébés sans un seul décès maternel.

Dans son discours de 1993, le lauréat du prix Nobel de la Paix Nelson Mandela espérait un monde « délivré de la tragédie que représente la situation forcée de millions de personnes à devenir réfugiés ». Ce monde qu’il appelait de ses vœux reste inaccessible, et cette journée met en avant la détresse des réfugié·e·s, leurs droits et leur souhait ardent de retrouver un foyer.

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