© UNFPA Mozambique/Mbuto Machili

Journée mondiale de la contraception

26 Septembre 2022

Global

Lors de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) au Caire en 1994, le Dr Nafis Sadik, qui nous a désormais quitté·e·s, ancienne directrice de l’UNFPA et architecte de l’historique Programme d’action de la CIPD, a fait cette déclaration criante de vérité et souvent citée depuis : « Les familles saines sont fondées par choix, pas par hasard. »

Au Caire, des délégué·e·s de 179 gouvernements ont affirmé leur soutien à ce Programme d’action, qui reconnaissait les droits et la santé sexuelle et reproductive (dont la planification familiale volontaire) comme essentiels au développement, et qui déclarait que l’autonomisation des femmes ainsi que l’égalité des genres étaient nécessaires au progrès social.

Le droit des femmes à choisir le nombre, le moment et l’espacement de leurs enfants est fondamental. La contraception fait partie intégrante de leur processus de décision. Les bénéfices en sont multiples : on voit baisser la mortalité maternelle et l’invalidité des mères, la mortalité et la morbidité néonatales et infantiles, les grossesses non intentionnelles (qui étaient le sujet du rapport 2022 de l’UNFPA sur l’état de la population mondiale) et l’avortement. Les préservatifs masculins et féminins peuvent réduire les infections sexuellement transmissibles. Les femmes et les filles qui ont la possibilité de planifier leur famille ont plus d’opportunités pour réaliser leur plein potentiel ; elles peuvent continuer leur éducation, participer et contribuer à l’économie, ce qui crée des sociétés plus stables et plus équitables.

Pourtant, presque trois décennies plus tard, « près de 257 millions de femmes qui souhaitent éviter une grossesse n’utilisent pas de moyens de contraceptions modernes et sûrs. Parmi elles, 172 millions n’en utilisent aucun ». Les raisons qui expliquent ce dernier élément sont notamment l’inquiétude vis-à-vis des effets secondaires et les idées reçues sur les conséquences à long terme de la contraception sur la fertilité. Certaines femmes se voient interdire la contraception par leur mari, leur partenaire ou leur belle-famille. Certaines se sentent stigmatisées pour leur volonté d’y avoir recours. Certaines femmes n’en connaissent pas l’existence, ne peuvent pas y avoir accès ou ne peuvent pas financièrement se le permettre.

L’UNFPA est la seule agence des Nations Unies qui s’occupe de planification familiale. Elle est le plus gros fournisseur de dons de contraceptifs dans le monde, et on estime que son partenariat Supplies a permis à lui seul de prévenir 89 millions de grossesses non intentionnelles, 26,8 millions d’avortements non médicalisés, 254 000 décès maternels et 1,6 million de décès infantiles sur la période 2018-2020. À l’UNFPA, nous proposons des services de planification familiale dans les situations d’urgence, qu’il s’agisse de conflits, d’événements climatiques ou de la pandémie de COVID-19. Nous livrons en canoë, à moto, et même par drone pour nous assurer de ne laisser personne de côté.

Jusqu’à ce que soit atteint l’accès universel à la contraception, qui est l’objectif 3.7 de l’Agenda 2030 pour le développement durable, mais aussi une vision partagée par la Conférence internationale sur la planification familiale, l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres resteront hors de portée. L’accès à la contraception permet aux femmes et aux filles de choisir leur avenir, au lieu de le laisser au hasard.

 

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