Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes 2021

25 Novembre 2021

Global

Nous savons que parmi les terribles conséquences de la pandémie, on déplore notamment une flambée de violence basée sur le genre : les confinements ont enfermé les femmes avec leurs agresseurs. Ces mêmes confinements ont eu pour résultat une forte augmentation de l’utilisation d’internet, et avec elle de la violence en ligne. Cette violence peut prendre des formes aussi infâmes que diverses : partage de photos intimes sans consentement, cyberharcèlement, trafic en ligne, exploitation et harcèlement sexuel, discours haineux et « doxxing » (publication non autorisée d’informations personnelles de type adresse ou numéro de téléphone).

Le monde virtuel peut sembler être une zone de non-droit, dans laquelle on est livré·e à soi-même, en particulier pour les femmes et les filles. Selon un rapport de l’ONU, les femmes et les filles ayant accès à internet y subissent plus de violence que les hommes. Personne n’y échappe, ni les femmes politiques, ni les journalistes, ni les artistes, ni même les très jeunes filles, qui n’ont parfois que huit ans. 

Pour certaines personnes encore, le fait que cela ait lieu en ligne enlève tout réalité au phénomène. Le traumatisme de cette violence constante et sans limites, perpétrée dans le cyberespace, est pourtant bien réel, lui. Les survivantes éprouvent peur ou panique, sont sujettes à l’anxiété, à la dépression et aux idées suicidaires. Cela a des conséquences négatives sur leurs relations, leurs études, leur travail et leur vie sociale. Elles peuvent être amenées à se retirer partiellement ou complètement d’internet et des réseaux sociaux, s’isolant ainsi de leur communauté, de leur scolarité, de leurs loisirs et de leurs opportunités économiques. La violence en ligne quitte parfois la sphère virtuelle pour s’ancrer dans la vie réelle, et les femmes et filles peuvent alors subir des menaces physiques. Les groupes marginalisés tels que les femmes racisées et les personnes LGBTQIA+ sont particulièrement vulnérables face à ce phénomène. 

À l’occasion de cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’UNFPA renouvelle son engagement pour éliminer la violence partout où vivent des femmes et des filles ; c’est l’un des trois résultats transformateurs visés par l’agence. En 2020, l’UNFPA a fourni ses services à plus de 930 000 survivantes de violence basée sur le genre, depuis les soins médicaux jusqu’à la prise en charge psychosociale, en passant par l’aide juridique, l’orientation vers des espaces sûrs, et l’accès à des formations en compétences de base ou des formations professionnalisantes.

Il n’y a aucune différence entre les espaces en ligne ou de la vie réelle : se sentir en sécurité et vivre sans violence, quel que soit l’espace concerné, est un droit fondamental des femmes et des filles. Les violences et les abus en lignes sont des violences et des abus tout court. Il faut que cela cesse.

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