Sécurité, dignité et autonomisation

Aujourd’hui, l’ALVF, partenaire de l’UNFPA, gère des espaces sécurisés destinés aux femmes et aux filles ayant subi des violences basées sur le genre, qu’elles soient réfugiées, déplacées internes ou membres de communautés locales.

Dans ces espaces sécurisés, les femmes et les filles bénéficient d’une éventail de services et de soutien qui leur permettent de satisfaire leurs besoins fondamentaux, de se remettre sur pied et de reconstruire leur vie.

“La restauration de la dignité est un aspect de l’intervention dans les cas de violence basée sur le genre », souligne Aissa. Les survivantes reçoivent les trousses de dignité de l’UNFPA, contenant des produits d’hygiène essentiels tels que du dentifrice, des serviettes hygiéniques et des sous-vêtements. Cela leur permet d’assurer leur hygiène personnelle tout en faisant face à la crise.

Au-delà de satisfaire leurs besoins fondamentaux en matière de sécurité et de dignité, les espaces sécurisés de l’ALVF visent à doter les survivantes des connaissances et compétences nécessaires leur permettant de mieux faire face à la violence dont elles ont été victimes, de commencer également à construire leur avenir et celui de leur famille.

“Nous avons mis en place un programme d’autonomisation et nous nous intéressons aux causes et aux conséquences de ce type de violence, aux mariages des enfants et aux mariages forcés », explique Aissa. Les survivantes reçoivent des enseignements sur la manière dont le phénomène des mariages des enfants et des mariages forcés accroît les risques de violence, entraîne des grossesses non désirées et prive les filles de la possibilité de recevoir une éducation.

Et, surtout, elles comprennent dans quelle mesure ces violations des droits humains puisent leurs racines dans l’inégalité entre les sexes et la dépendance économique des femmes. Comprendre cette corrélation les aide non seulement à surmonter leurs propres expériences, mais leur permet également de découvrir comment parvenir à briser les cycles de la violence basée sur le genre et du mariage des enfants, en commençant par leur propre vie.

Nous œuvrons en faveur de l’autonomisation des femmes, afin qu’elles soient reconnues comme des personnes à part entière qui contribuent au développement de leurs communautés... et du monde entier.
— Aissa Doumara Ngatansou
© UNFPA Afrique occidentale et centrale

21,5%

des femmes et des filles au Cameroun, ont subi des violences conjugales en 2018

L’UNFPA s’engage à fond auprès des organisations

de la société civile pour lutter contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes au Cameroun

Connaissances et compétences : un atout pour changer des vies

Dans les espaces sécurisés de l’ALVF, les femmes et les filles reçoivent une formation pratique qui leur permet d’acquérir à la fois des connaissances relatives à leurs droits fondamentaux et des compétences pratiques qu’elles peuvent utiliser pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

“Beaucoup de filles ne terminent pas leurs études et ne disposent pas de moyens nécessaires pour créer leur propre petite entreprise”, explique Adiza, participante au programme d’autonomisation économique.

Mariée à 13 ans, Adiza a enduré des années de mauvais traitements de la part de son mari, qui la tenait totalement à l’écart de tout. Elle n’a jamais eu la chance de terminer ses études ou d’acquérir des compétences lui permettant de subvenir à ses besoins.

“Lorsque Adiza est arrivée ici, elle avait déjà 30 ans, mais elle ne connaissait pas la ville, car elle n’avait pas le droit de sortir” raconte Aissa.

“Pendant toutes ces années, i’ignorais que j’étais victime de violence”, reconnaît Adiza.

Mais après avoir été abandonnée par son mari, Adiza a rejoint l’un des espaces sécurisés de l’ALVF soutenus par l’UNFPA dans la ville de Maroua. À partir de là, elle a appris à connaître ses droits et à reconquérir son indépendance.

Adiza a appris à coudre, ce qui lui a donné les moyens de subvenir à ses besoins. Aujourd’hui, elle enseigne la couture à d’autres femmes afin de les aider elles aussi à parvenir à une certaine indépendance économique. Elle participe également à des activités de sensibilisation, discute avec d’autres femmes et intervient dans des débats télévisés portant sur les causes et les conséquences de la violence basée sur le genre.

“Aujourd’hui, ma vie a radicalement changé, et je suis très fière de ce que j’ai accompli », confie-t-elle.

Jasbeer Kaur

La valorisation des filles commence à la maison

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