Anciens directeurs exécutifs de l’UNFPA

DR. BABATUNDE OSOTIMEHIN

Le 1er janvier 2011, le Dr Babatunde Osotimehin, médecin et professionnel de la santé publique, est devenu le quatrième Directeur exécutif de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population. Il est également Secrétaire général adjoint des Nations Unies. Avant sa nomination au poste de Directeur exécutif, le Dr Osotimehin a occupé les fonctions de ministre de la Santé du Nigéria et, auparavant, de Directeur général de l’Agence nationale du Nigéria pour la lutte contre le VIH/sida, qui coordonne toutes les interventions menées dans ce domaine à l’échelle nationale, le Nigéria comptant près de 180 millions d’habitants.

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THORAYA AHMED OBAID

Thoraya Ahmed Obaid a été nommée Directrice exécutive de l’UNFPA le 1er janvier 2001, devenant ainsi la première ressortissante de l’Arabie Saoudite à diriger un organisme des Nations Unies.

Les états de service de Mme Obaid aux Nations Unies ont été exceptionnels. Elle a travaillé au sein de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) de 1975 à 1998, au sein de laquelle elle a occupé le poste de Secrétaire exécutive adjointe. En 1998, elle a rejoint l’UNFPA en tant que Directrice de ce qui était alors la Division pour les États arabes et l’Europe, fonction qu’elle a exercée jusqu’à sa nomination au poste de Directrice exécutive en 2001. Elle a dirigé l’UNFPA jusqu’en 2010.

Mme Obaid a été la première femme saoudienne à recevoir une bourse d’État pour étudier aux États-Unis en 1963. Elle possède un doctorat de littérature anglaise et d’anthropologie culturelle de la Waine State University de Détroit dans l’État du Michigan.

Mme Obaid a reçu de nombreux prix et distinctions. En 2004, le magazine Forbes l’a classée parmi les 50 femmes les plus puissantes du monde arabe. Dans l’ouvrage « Notable Muslims », publié à Oxford, en Angleterre, en 2006, elle figure parmi les 100 personnalités musulmanes ayant façonné la civilisation mondiale et la culture.

Tout au long de sa carrière, Mme Obaid a plaidé en faveur de la santé et de l’émancipation des femmes et des jeunes. Aider les États à mettre en place des programmes pour renforcer l’autonomie des femmes et développer leurs capacités en tant que citoyennes dotées de droits et de responsabilités a toujours été au cœur de son travail. Elle s’est également attachée à souligner l’importance de promouvoir le développement au travers d’une approche respectueuse des sensibilités culturelles, en s’adaptant au contexte de chaque société et en prenant en considération les valeurs culturelles et les croyances religieuses qui définissent les identités et influencent les actions des individus. En tant que Directrice exécutive de l’UNFPA, elle a introduit une dimension culturelle dans le travail de l’organisation en faveur du développement, en faisant le lien entre le genre, les valeurs universelles des droits fondamentaux et les valeurs liées à la dignité humaine promues par toutes les religions et présentes dans toutes les cultures.

Mme Obaid est mariée et mère de deux filles.

NAFIS SADIK

Le Dr Nafis Sadik, Conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique, a occupé le poste de Directrice exécutive de l’UNFPA de 1987 à 2000, avec le rang de Secrétaire générale adjointe des Nations Unies.

À sa nomination en 1987, elle est devenue la première femme à diriger l’un des principaux programmes des Nations Unies financés par des contributions volontaires.

Le Dr Sadik n’a eu de cesse d’attirer l’attention sur l’importance de répondre aux besoins des femmes et des les impliquer directement dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement, en particulier les politiques et programmes ayant trait à la population.

En juin 1990, le Secrétaire général des Nations Unies a nommé le Dr Sadik Secrétaire générale de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), qui s’est tenue en 1994. Cette dernière a déclaré au sujet de la CIPD :

« Quand les besoins fondamentaux de l’individu sont satisfaits, ceux des groupes plus larges – la famille, la communauté, la nation et même la planète – sont davantage susceptibles d’être mieux pris en compte. L’un des défis que doit résoudre la conférence consiste à trouver un équilibre entre les droits et les responsabilités individuelles, d’une part, et les droits et les obligations de la société, de l’autre. »

De nationalité pakistanaise, le Dr Sadik est née à Jaunpur, en Inde. Elle est la fille d’Iffat Ara et de Mohammad Shoaib.

Sa contribution à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants dans le monde lui a valu de nombreux prix et distinctions internationaux.

Le Dr Sadik est membre du Conseil d’administration de la Fondation pour le développement humain, ainsi que de la South Asian Commission on the Asian Challenge. Elle a également présidé la Société pour le développement international (SDI) entre 1994 et 1997.

Le Dr Sadik a écrit de nombreux articles publiés dans des revues renommées sur les thèmes de la planification familiale, de la santé, de la population et du développement. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, parmi lesquels « Population: The UNFPA Experience » (New York University Press, 1984), « Population Policies and Programmes: Lessons Learned from Two Decades of Experience » (New York University Press, 1991) et « Making a Difference: Twenty-five Years of UNFPA Experience » (Banson, Londres, Royaume-Uni, 1994).

RAFAEL SALAS

Rafael Montinola Salas

(7 août 1928 – 3 mars 1987)

Rafael Montinola Salas a été le premier Directeur exécutif de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population. M. Salas a dirigé l’organisation depuis le lancement des opérations en 1969 jusqu’à son décès prématuré le 3 mars 1987. Sous sa direction, le modeste fonds fiduciaire qu’était l’UNFPA est devenu l’un des plus importants fournisseurs mondiaux d’aide bilatérale en matière de population, domaine dans lequel M. Salas restera une figure pionnière. En effet, il a été l’un des premiers à souligner l’importance des questions de population, en attirant l’attention sur la nécessité de comprendre les liens cruciaux entre population et développement et de prendre en considération les facteurs démographiques dans la planification du développement.

M. Salas est né le 7 août 1928 à Bago, dans la province de Negros Occidental, aux Philippines. Après avoir obtenu son diplôme avec haute distinction à l’Université des Philippines en 1950, il y a obtenu une licence (avec grande distinction) et une licence en droit (avec distinction) en 1953. Il a poursuivi ses études à l’Université d’Harvard aux États-Unis, où il a obtenu une maîtrise d’administration publique en 1955. Il est retourné par la suite à l’Université des Philippines où il a enseigné jusqu’en1966.

En 1966, M. Salas a intégré la fonction publique d’État, au poste de Secrétaire général de la Présidence de la République, sous la présidence de Ferdinand E. Marcos. Durant son mandat, alors qu’il était chargé du Programme national pour l’autosuffisance en matière de production de riz, il est parvenu à résoudre les problèmes chroniques de la production de riz auxquels faisaient alors face les Philippines.

De 1962 à 1969, M. Salas a fait partie de délégations philippines à plusieurs conférences internationales. Il a entre autre été membre de la délégation philippine à l’Assemblée générale des Nations Unies et a dirigé en avril-mai 1968 la délégation de son pays à la Conférence internationale des droits de l’homme de Téhéran, dont il a également été le vice-président. Il s’agit de la première conférence à avoir reconnu aux parents « le droit fondamental de déterminer en toute liberté et conscience le nombre d’enfants qu’ils désirent avoir et l’espacement de leurs naissances ».

M. Salas a démissionné de son poste de Secrétaire général en 1969 et accepté de devenir le premier directeur du Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population, devenu depuis le Fonds des Nations Unies pour la population.

Rafael Montinola Salas est décédé le 3 mars 1987 à Washington, DC, alors qu’il occupait encore ses fonctions de Directeur exécutif de l’UNFPA.

M. Salas a reçu de nombreux doctorats honoris causa et prix universitaires du monde entier pour son travail et son dévouement dans le domaine de la population.

En reconnaissance de ses efforts pour susciter une prise de conscience et un consensus universels à propos de l’importance de la population pour le développement économique et social, la communauté internationale l’a surnommé « Monsieur Population ». Il a également publié un très grand nombre d’articles sur la gestion gouvernementale et les questions liées à la population dans des revues académiques, des magazines et des journaux.

Les conférences Rafael M. Salas

Pour honorer sa mémoire, l’UNFPA a institué les « Rafael M. Salas Memorial Lectures », un cycle de conférences annuelles qui constitue un forum unique où de prestigieux intervenants viennent discuter de thèmes importants liés à la population et au développement. La première conférence a été donnée en 1989 par Saburo Okita, ancien ministre des Affaires étrangères du Japon, sur le thème « Population et développement ».

Parmi les conférenciers intervenus depuis dans le cadre de la conférence annuelle Rafael Salas, on peut citer :

Le Prince Philip, Duc d’Edinburgh, « Population et nature » ;

Robert S. McNamara, ancien président de la Banque mondiale, « Une politique mondiale en matière de population pour faire progresser le développement humain au XXIe siècle » ;

Le Commandant Jacques Cousteau, « La plus grande aventure de tous les temps » ;

Gro Harlem Brundtland, ancien Premier ministre norvégien, « Population, environnement et développement » ;

Fidel V. Ramos, ancien président des Philippines, « Mondialisation, politique en matière de population et démocratisation : les impératifs de l’édification de la nation » ;

Jeffrey D. Sachs, conseiller spécial du Secrétaire général pour les objectifs du Millénaire pour le développement, « Population, santé reproductive et objectifs du Millénaire pour le développement » ;

Dr Nafis Sadik, Envoyée spéciale pour le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique, « Jusqu’au sommet et au-delà – Égalité de genre, santé reproductive et OMD » ;

Nicholas D. Kristof, journaliste, lauréat du Prix Pulitzer et chroniqueur au New York Times, « L’égalité de genre dans le développement : le plus grand défi du XXIe siècle » ;

Gertrude I. Mongella, présidente du Parlement panafricain et Ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé pour la santé maternelle et néonatale en Afrique, « Investir dans la santé maternelle pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement : les leçons de l’Afrique pour le monde ».

Ces conférences ont lieu au siège des Nations Unies, à New York.

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